Notre mouvement dénonce depuis le début les innombrables problèmes socio-économiques que rencontre la population malienne dans sa diversité ainsi que les effets de l’injustice climatique et environnementale qui conduit l’Afrique à se polluer toujours davantage quand les grandes industries occidentales tirent profit de nos terres au mépris de conséquences désastreuses.
À Gao, dans le Nord, malgré l’insécurité, nos camarades étaient dans le gouvernorat tout comme à Bamako où nous avons pris d’assaut la cité administrative qui abrite plusieurs ministères, dont la primature.
Tous dénoncent les conditions de précarité, l’injustice sociale, la dévalorisation du travail, la crise scolaire ( rappelons que peu d’écoles fonctionnent dans le Nord ) sanitaire, climatique, environnementale. Sans oublier la famine qui frappe certaines régions du pays.
À l’issue de cette marche, nous étions décidés à nous faire entendre et à remettre au Premier ministre nos revendications.
Nous souhaitions aussi nous informer sur les actions du gouvernement pour sortir de la crise scolaire qui n’a que trop duré : les écoles publiques sont presque toutes fermées.
La crise environnementale est un sujet phare qui nous tient à cœur, car il s’inscrit dans la même négligence face à notre avenir. Notre planète est en train de se détruire et notre futur part en fumée. Les responsables sont nos dirigeants autant que ceux des pays pollueurs. Si nos droits ne sont pas reconnus alors nous nous battrons pour les faire respecter. Et nous les connaissons : droit à l’éducation, à la santé, et à la protection de notre environnement.
Nous remercions tous nos camarades de luttes et les collectifs, associations, qui mènent le même combat partout au Mali.
Ensemble nous irons plus loin. Si les gouvernements ne bougent pas pour un changement positif, la jeunesse agira !
Fousseny Traore