Absorber de l’oxygène, rejeter du dioxyde de carbone : c’est ainsi que nous respirons. Comme nous le savons, le CO2 est un gaz à effet de serre qui contribue encore davantage au changement climatique. Si seulement il existait des espèces qui font le contraire en absorbant du CO2 et en rejetant de l’oxygène. Oh, attendez, il y en a. Et elles le font gratuitement !
Les arbres sont connus pour être l’un des meilleurs moyens de purifier l’air pollué que l’homme a créé. Actuellement, les forêts séquestrent environ 30% des émissions totales de CO2 dans le monde, le reste est absorbé par l’océan ou est laissé dans l’atmosphère. Cependant, ces deux phénomènes ne font qu’aggraver le changement climatique.
1. Nous devons traiter les arbres correctement pour qu’ils nous traitent correctement.
Les arbres, cependant, ne sont utiles et bons pour la planète que lorsque nous les laissons vivre et grandir comme ils sont censés le faire. Lorsque nous abattons des arbres par exemple, ou que nous les brûlons, cela libère en fait le dioxyde de carbone qui a été absorbé pendant leur vie.
Cela signifie que plus nous coupons des arbres pour l’agriculture de masse, plus nous défrichons des terres pour les infrastructures, ou lorsque nous récoltons des arbres pour leur bois, nous contribuons au changement climatique. Bien sûr, les arbres peuvent être renouvelables, mais ils ne le sont pas lorsque nous les traitons comme nous le faisons actuellement.
Le cycle du carbone dans le monde est déséquilibré, et les forêts sont un élément essentiel pour rééquilibrer ce cycle.
Lorsque nous pensons au reboisement, nous l’envisageons souvent sous l’angle de la manière dont les sociétés d’exploitation forestière ou même les agences fédérales replantent les forêts : des lignes d’arbres tout comme des champs de maïs.
Avez-vous déjà vu une forêt naturelle où ne poussent que des pins en rangées ? Probablement pas. Et d’ailleurs, on peut difficilement appeler cela une forêt, plutôt une ferme de monoculture.
2. Comment mieux traiter les forêts ?
Lorsque les arbres et les plantes sont replantés de manière à imiter la nature, la quantité de CO2 piégée est bien plus importante que dans une exploitation forestière malsaine. De plus, des données récentes ont montré que le fait de laisser les forêts repousser d’elles-mêmes (c’est-à-dire de ne pas toucher à la terre) permet d’obtenir des forêts beaucoup plus saines et de piéger encore plus de carbone.
En permettant aux forêts de repousser par elles-mêmes, nous les laissons faire ce pour quoi elles ont évolué depuis des millions d’années. Cela permet non seulement de purifier l’air, mais aussi de contribuer à d’autres aspects essentiels comme la régénération des sols, la restauration des habitats, l’impact sur le climat local et l’humidité, la biodiversité, etc.
Souvent aussi, certaines stratégies se sont avérées efficaces, comme le donut vert, qui est un mélange de repousse naturelle et d’aide au processus. Des arbres et des espèces végétales sont légèrement plantés en forme de beignet sur des terrains précédemment déboisés, et ce beignet finit par combler le reste de la zone rapidement et de manière plus saine.
3. Notre vie personnelle
En plus de « s’écarter du chemin », comme le dit Nat Geo, nous pouvons aussi faire en sorte de ne pas contribuer à la dégradation des forêts. L’un des domaines à privilégier est notre consommation et notre demande de 🪵 bois et de produits en papier.
Comme nous l’avons appris dans un précédent billet, le bois et le papier certifiés durables sont au mieux peu fiables. La meilleure chose à faire dans ce cas est donc de simplifier notre vie pour ne pas consommer autant, tout en poussant les entreprises à adopter de meilleures pratiques forestières.
Les autres domaines sur lesquels nous pouvons nous concentrer sont ceux qui provoquent la déforestation afin de faire de la place. Il s’agit de l’agriculture, du développement, de l’exploitation minière, etc. Dans l’ensemble, ces effets peuvent être réduits en simplifiant nos vies et en ne surconsommant pas.
L’agriculture animale et l’agriculture de masse sont l’une des principales causes de la déforestation. Il faut donc pousser les entreprises à cultiver les plantes de manière plus écologique et à acheter des aliments cultivés de manière plus durable. C’est particulièrement important dans les forêts tropicales, où l’agriculture est la plus grande menace. Ici, nous pouvons permettre la régénération de ces zones qui séquestrent certaines des plus grandes quantités de carbone.
Selon le WRI, même en conservant les prairies et la production alimentaire actuelle, nous pouvons augmenter le piégeage du carbone de 23 % chaque année jusqu’en 2050 (soit 8,9 milliards de tonnes de CO2) simplement en laissant les forêts se régénérer naturellement.
Bien entendu, il ne s’agit là que d’une pièce du puzzle. Nous devons modifier notre système alimentaire pour cesser d’abattre des forêts, nous devons freiner notre surconsommation, et nous devons encore réduire les émissions que nous générons actuellement… parmi plusieurs autres choses.
Mais il est prometteur de savoir qu’un grand nombre de solutions à cette crise consistent à revenir à la nature, tout en simplifiant nos vies et en les rendant plus intentionnelles. Au lieu de nous concentrer uniquement sur le développement de la dernière technologie de séquestration du carbone, nous devrions utiliser la technologie qui a été développée au cours de millions d’années : les forêts et les autres plantes.
Jean