Organisée par Alternatiba, ANV COP 21 et les Amis de la terre, l’opération #AvionsATerre s’est déroulée le samedi 3 octobre dans 19 aéroports, dont celui de Roissy-Charles-de-Gaulle.
Une action de désobéissance civile organisée dès début juillet, une tribune cosignée par un collectif de scientifiques et de militants écologistes a également été publiée dans Libération le 16 septembre dernier pour promouvoir l’événement.
À Roissy, plus de 87 personnes ont réussi à pénétrer sur le tarmac de l’aéroport, ils ont retardé le décollage d’un avion, avant d’être interpellés. Ils dénoncent le projet de création d’un terminal 4 et appellent leurs concitoyens à réinventer la définition du voyage en limitant leurs trajets en avion.
Des élues de La France insoumise comme Clémentine Autain, Manon Aubry et Mathilde Panot étaient présentes, désireuses de soutenir les activistes dans cette action.
Une pétition initiée par le collectif citoyen “Non au T4” a également été lancée pour dire non à l’extension de Roissy, elle regroupe aujourd’hui plus de 22.000 signatures.
Des actions se sont aussi déroulées dans de nombreux aéroports du territoire, 19 au total, afin de demander la fermeture des lignes intérieures et la fin des subventions publiques aux aéroports.
“Face à un gouvernement qui a donné des milliards au secteur de l’aéronautique sans contrepartie, piétine les mesures proposées par la Convention Citoyenne pour le Climat et nous fait croire que l’avion vert nous sauvera, nous n’avons pas d’autre choix que de braver la loi pour clouer les avions au sol. Face à l’urgence climatique, il faut nécessairement réguler ce mode de transport qui profite avant tout aux plus riches.” explique Marie Cohuet, porte-parole d’Action Non-Violente COP21
Ces activistes ne souhaitent pas pour autant mettre en péril les emplois des salariés du secteur, pour eux, il faut organiser leurs reconversions dès maintenant.
“La réduction progressive du trafic aérien doit être organisée et anticipée aux côtés des travailleurs et travailleuses, qui subissent aujourd’hui les décisions unilatérales du gouvernement et des dirigeants économiques. Nous souhaitons qu’employés, élus et citoyens dialoguent ensemble pour penser la réorganisation de nos modes de déplacement et la reconversion des emplois.” Réagit Nicolas Nace, porte-parole d’Alternatiba.
Le 26 juin dernier, des activistes écologistes d’Extinction Rebellion avaient déjà manifesté sur les pistes de l’aéroport d’Orly afin de perturber sa réouverture, en revanche, c’est la première fois que des ONG appellent à des marches coordonnées sur l’ensemble du territoire. Avec au total 19 actions et marches, cette journée marque un tournant pour la mobilisation climat.